Commencer la danse à 9 ans peut sembler tard pour certains, mais pour Niels Morlot, c’était le début d’un voyage extraordinaire. Originaire de la région parisienne, ce jeune prodige a rapidement transformé une simple activité de loisir en une passion dévorante. À seulement 11 ans, il décide de passer à la vitesse supérieure, multipliant les cours et perfectionnant son art à Paris. Deux ans plus tard, son talent et sa détermination lui ouvrent les portes prestigieuses de l’École de danse de l’Opéra de Paris, une institution qui forme les plus grands noms du ballet. Il y fait ses armes de ses 13 ans à ses 18 ans avant de quitter la France pour le Canada, à Toronto, où il se perfectionne et peaufine ses compétences. Aujourd’hui, à 20 ans, Niels brille déjà sur scène et poursuit son rêve de devenir danseur étoile. Rencontre avec un artiste en pleine ascension.
Toombow Kids : Salut Niels, comment vas-tu ? Félicitations pour ton parcours impressionnant pour ton âge ! Peux-tu nous parler de comment était ton quotidien en tant que jeune élève danseur à l’Opéra de Paris ?
Niels : Ça va très bien, merci ! Alors, nos journées étaient bien remplies. De 8 h à 12 h, nous avions des cours scolaires — des mathématiques, du français, etc. — puis un cours de danse obligatoire qui durait jusqu’à 13 h 30. Ensuite, il y avait des cours complémentaires : solfège, rythme, histoire de la danse, anatomie, danse contemporaine, et beaucoup d’autres. Ce sont des éléments essentiels quand on est danseur. Tout était organisé au même endroit, y compris l’internat, donc c’était très pratique ! J’y ai vécu entre mes 13 et 14 ans avant de faire le choix de rentrer chez mes parents, qui n’habitaient pas loin. Ça me permettait de faire une coupure avec l’environnement de l’école, et ça a été bon pour mon équilibre. À 17 ans, j’ai passé le Diplôme d’État, et c’était la fin de mon cycle.
Toombow Kids : C’est impressionnant ! Et comment es-tu entré à l’Opéra de Paris ?
Niels Morlot : En fait, tout est parti d’un spectacle dans lequel j’avais participé à 10 ou 11 ans. J’ai été repéré par des recruteurs de l’Opéra de Paris pour faire de la figuration sur scène, et j’ai accepté. Nous étions un groupe d’enfants appelé les Enfants du Paradis. Cette expérience a été magique ! C’est grâce à cela que j’ai eu un déclic et que j’ai eu envie de revivre ce moment de partage sur scène, la ferveur qu’on ressent entre danseurs. D’ailleurs, mon premier spectacle en tant que danseur s’est aussi déroulé à l’Opéra de Paris, lors d’un spectacle annuel où nous dansions des ballets emblématiques.
Toombow Kids : On dirait un vrai conte de fées ! Mais bien entendu, cela a été rendu possible grâce à ton travail acharné ! Quels sont les ballets que tu apprécies le plus ?
Niels Morlot : Bonne question… J’ai toujours été fasciné par les grands ballets classiques comme Le Lac des cygnes ou La Bayadère. Ce genre de ballet me fait rêver !
Toombow Kids : C’est noté ! Et y a-t-il des personnes qui t’inspirent dans le monde de la danse ?
Niels Morlot : Bien sûr ! D’abord, je pense tout de suite à mes parents. Mes parents ont dansé pendant des années en amateur, alors ils m’ont forcément beaucoup inspiré. Ensuite, je dirais des danseurs comme Mikhaïl Barychnikov, pour sa précision, ou Mathieu Ganio, danseur étoile à l’Opéra de Paris. Mathieu est comme un mentor pour moi. Si j’ai besoin d’un conseil ou de quoi que ce soit, je sais que je peux l’appeler. À l’Opéra de Paris, il existe une tradition où les jeunes danseurs sont guidés par un aîné, qu’on appelle petite mère ou petit père. Avec Mathieu, ça s’est fait naturellement, et ses conseils et son amitié sont précieux. Ensuite, pour les chorégraphes, j’ai une admiration particulière pour les œuvres romantiques de Rudolf Noureev, un danseur exceptionnel qui a révolutionné la danse. En danse contemporaine, je suis également inspiré par Crystal Pite.
Toombow Kids : Beaucoup de grands noms ! Si tu pouvais danser dans le lieu de tes rêves, où serait-ce ?
Niels Morlot : L’Opéra de Paris reste un lieu mythique pour moi. Mais j’aimerais aussi explorer d’autres scènes, comme la compagnie américaine à New York ou celle du Canada, où j’ai déjà étudié, et d’autres dans le monde.
Toombow Kids : C’est noté ! Tu es actuellement en contrat professionnel à Paris. Peux-tu nous en dire plus ?
Niels Morlot : Oui, je danse sous la direction de Karl Paquette, un ancien danseur étoile. Nous interprétons une version raccourcie du Lac des cygnes pour rendre ce ballet accessible à un public plus large, notamment les familles. Les spectacles ont lieu depuis octobre, principalement les week-ends et pendant les vacances, jusqu’en février. Nous sommes une vingtaine de danseurs, mais si on compte l’équipe technique, on est une cinquantaine de personnes. C’est toute une organisation !
Toombow Kids : Bravo pour ce spectacle ! J’ai appris que le producteur Mason Ewing était très intéressé par ton profil pour être l’un des danseurs principaux d’un ballet appelé Isabella et Dorian qu’il prépare. Comment te sens-tu à ce sujet ?
Niels Morlot : C’est très intéressant ! Mason m’a montré quelques costumes, et on échange beaucoup à propos de la danse. C’est beaucoup de travail de faire un ballet, mais si je peux aider, j’en serai ravi ! On verra ça dans le futur.
Toombow Kids : Suspense ! Enfin, quel conseil donnerais-tu à un enfant qui rêve de devenir danseur comme toi ?
Niels Morlot : Croyez en vous et ne lâchez rien. La danse est exigeante, physiquement et mentalement, mais il faut garder un objectif clair. La passion et le plaisir sont essentiels. Si le plaisir disparaît, il faut savoir faire une pause pour mieux repartir. Enfin, le soutien familial est précieux. Mes parents et mes grands-parents ont été d’un immense soutien pour moi.
Passionné et talentueux, Niels Morlot nourrit l’ambition de décrocher le titre prestigieux de danseur étoile, le Graal pour quiconque a dédié sa vie à la danse. Mais son rêve ne s’arrête pas là : animé par le désir de transmettre, il envisage de devenir professeur dans le futur afin de partager la beauté et l’art de la danse avec les générations futures. L’équipe de Toombow Kids souhaite le meilleur à Niels pour sa carrière et que sa bonne étoile continue à briller haut dans le ciel !
