« The Raven’s Circle » : l’art de vous faire peur

« The Raven's Circle » l'art de vous faire peur
Mason Ewing Corporation

La vraie horreur réside dans l’attente, dans ce que vous imaginez plutôt que dans ce que vous voyez. L’inconnu est plus terrifiant que tout.

Ces paroles de James Wan, maître du cinéma d’horreur et créateur de la célèbre saga Conjuring, incarnent parfaitement la vision de Mason Ewing. Ce réalisateur américano-camerounais, non-voyant et au franc-parler, se prépare à faire une entrée fracassante dans l’univers hollywoodien avec The Raven’s Circle, un film d’horreur qui sera tourné en 2025 à Los Angeles. Après des échanges privilégiés avec son équipe, notre rédaction a découvert la vision unique de ce cinéaste, qui ne se laisse pas freiner par son handicap. Bien au contraire, il s’en sert comme d’un atout pour glacer le sang de son public.

The Raven’s Circle a déjà suscité l’intérêt de plusieurs stars américaines, à commencer par Eric Roberts, acteur incontournable récemment vu dans Dancing With the Stars sur ABC, et John Blythe Barrymore, demi-frère de Drew Barrymore. Ces deux figures populaires figureront au casting, aux côtés de nombreux talents confirmés. Parmi eux, Vittorio Sodano, maquilleur deux fois nommé aux Oscars pour Apocalypto et Il Divo. L’équipe s’annonce prestigieuse. Mais pourquoi, selon Mason Ewing, l’horreur doit-elle privilégier la subtilité au gore ?

L’histoire de The Raven’s Circle plonge le spectateur dans les tourments de Jordan Sawyer, hanté par des événements terrifiants survenus dans la forêt de Kiston Black. Malgré ses efforts pour enfouir ces souvenirs, les cauchemars resurgissent, incarnés par des visions glaçantes. Ashley Baker, demi-sœur d’Arthur, l’un des jeunes disparus dans cette forêt cinquante ans auparavant, est aussi en proie à des regrets profonds et au chagrin de n’avoir jamais su ce qu’il était advenu de son frère. Ensemble, ils entreprennent un voyage au cœur de la forêt, qui devient un périple introspectif. Face à leurs peurs et à leurs traumatismes enfouis, ils découvrent des phénomènes surnaturels tout en luttant intérieurement contre leurs démons.

The Raven’s Circle s’imprègne d’une atmosphère où le mystère et la psychologie dominent, en jouant sur le contraste entre deux époques, 1965 et 2015. En 1965, quatre jeunes — Arthur, Anthony, Chris, alias The New Jack, et Johnny, surnommé Black Crow — s’aventurent dans les profondeurs de la forêt de Kiston Black, un lieu où la mort semble avoir élu domicile. Le film explore comment les spectres du passé hantent ceux qui leur survivent. Ainsi, l’horreur de The Raven’s Circle ne naît pas tant des forces surnaturelles que des vérités sombres qui rongent les personnages de l’intérieur.

Ewing, également scénariste et producteur du film, souhaite s’éloigner des clichés habituels. Son objectif : une approche mettant en lumière des thèmes tels que la répression de la mémoire et l’impact des peurs non résolues sur le présent. Chaque détail — la forêt maudite, les corbeaux omniprésents, les visions terrifiantes — n’a pas été conçu pour choquer, mais pour faire monter une angoisse oppressante qui évolue tout au long de l’intrigue.

Contrairement à de nombreux films d’horreur, The Raven’s Circle propose une réelle progression des personnages. Le cinéaste s’attache à dépeindre des protagonistes réalistes, confrontés à des épreuves qui les obligent à affronter leurs propres démons. Ce sera donc un défi de taille pour Eric Roberts, John Blythe Barrymore, Louis Lopez, Eric April, Baba Wild, Zacharie Malek et le reste du casting, qui devront insuffler à l’écran toute l’intensité et la peur inhérentes à l’histoire.

À travers ce projet, Mason Ewing soulève des questions existentielles : peut-on vraiment échapper à son passé ou sommes-nous condamnés à le porter comme une ombre ? Heureusement, nous avons encore jusqu’à 2025 pour méditer cette question, en attendant la sortie tant attendue de The Raven’s Circle.