Bienveillant, optimiste, attentionné et doté d’un bon sens de l’humour doublé d’une grande sensibilité, Mickaël Nicolas fait partie de ces hommes que l’on aimerait avoir comme tonton, voire comme père. Cependant, seuls Malonn, 10 ans, et sa grande sœur Madyson, 14 ans, sont les deux heureux élus dont le destin fut d’avoir ce super papa. Très à l’écoute des besoins de ses deux enfants, ce chef de projet de 43 ans a partagé à Toombow Kids sa méthode pour profiter du plus de beaux moments possibles avec eux. Le témoignage touchant d’un père sachant écouter le cœur de ses enfants.
Quand il parle de Malonn et de Madyson, le regard de Mickaël se met à briller. Comme il le dit lui-même, son fils et sa fille sont toute sa vie et demeurent un trésor qu’il chérit au plus haut point. Même s’il travaille beaucoup pour un grand groupe qui lui demande beaucoup de ressources, le père de famille célibataire aura toujours de l’énergie afin de concocter des activités et réfléchir à des sorties à faire avec ses enfants. Les tablettes, portables ou jeux vidéo ? Très peu pour eux ! Mickaël est un adepte des sorties en pleine nature, qui sont pour lui une source infinie de possibilités auxquelles il a initié ses enfants. Balades en forêt ou au bord de la Marne à pied ou à vélo, mais aussi d’autres activités plus insolites telles que la pêche à l’aimant qui consiste à récupérer dans l’eau toutes sortes d’objets métalliques à l’aide d’une canne à pêche. Une animation qui prend une allure de chasse au trésor dans laquelle Malonn et Madyson sont impatients de voir quel butin ils vont bien pouvoir remonter, comme la fois où Mickaël se rappelle avec amusement qu’ils avaient trouvé une pièce de 1 euro. Au-delà du divertissement, il s’agit aussi là d’une manière de contribuer à leur échelle à la dépollution des cours d’eau. Cette fibre écoresponsable, le quadragénaire l’a aussi inculquée à ses enfants au travers de marches ludiques comme durant la pandémie de COVID-19 où il n’était pas rare de voir le trio arpenter les rues, gants à la main, ramassant les déchets et les mettant dans un sac avec comme challenge l’idée d’en ramasser le plus possible. Et la chose que Mickaël aime par-dessus tout, c’est faire des surprises à ses enfants.
“J’adore avoir la réaction en live des enfants. J’ai besoin de voir leur émerveillement quand je vais leur proposer des activités et je n’aime pas dévoiler mes plans en avance. Quand je les emmène quelque part, souvent ils ne savent pas où l’on part jusqu’au dernier moment. Dans l’année, on fait beaucoup de kilomètres pour voir des amis qui sont un peu partout en France. On se laisse guider, c’est notre façon d’être globe trotteur. Les enfants voient de tout, j’adore leur faire partager le plus d’expériences possibles.”
Pour certaines personnes, avoir un enfant ayant un handicap est un frein dans la poursuite d’une vie de famille heureuse. Une mentalité que nie fermement Mickaël dont le handicap de sa fille, atteinte du rare syndrome d’Ohdo, ne l’a jamais empêché de vivre le bonheur avec elle et son fils.
“Il faut prendre le temps de lui montrer qu’on est là, écouter ses émotions, ses sentiments. Il faut essayer d’exploiter toute cette gamme de sensibilité et des fois, les canaliser quand il y a de l’angoisse. Savoir lui dire “Qu’est ce que tu ressens ?” Je ne veux pas que ses émotions soient dans une boîte et je me fous du regard des autres. C’est même jubilatoire de voir des gens qui disent qu’on devrait s’interdire de faire beaucoup de choses avec une enfant handicapée pour leur montrer qu’ils ont tort. J’accompagne Madyson, le but n’est pas de la mettre dans des situations ingérables mais de lui montrer que quand elle découvre des nouvelles choses, je suis toujours là. Plus elle aura vécu des expériences, plus elle saura gérer les situations.”
Madyson est d’ailleurs très proche de son petit frère et l’une des fiertés de Mickaël est qu’il retrouve dans cette relation quelque chose de semblable à ce qu’il a lui-même pu vivre avec sa sœur. “Je t’adore, je t’adore, je te déteste et je t’adore à nouveau”, une authentique relation frère-sœur en somme ! Et quand on questionne le père de deux enfants sur un conseil qu’il pourrait partager aux hommes qui vont devenir parents, ce dernier réfléchit longuement et philosophe.
“J’ai beaucoup observé et écouté pour connaître de quoi ils étaient faits dans leur globalité. On a tous envie de dire “Mon enfant, je veux qu’il fasse ceci, cela”, et on a tous des théories. Mais ce que je pense, c’est qu’il n’y a aucune éducation universelle. Chaque enfant est différent. Certains voient dans les enfants des autres ce qu’ils aimeraient pour leur propre enfant, mais il ne faut pas chercher à les transformer contre leur gré. Plutôt que de proposer des milliards de trucs, il faut se dire “Ah il a sûrement besoin de ça, je ressens qu’il a cette envie de faire ci parce que j’ai vu qu’il aimait bien ça”, etc. On peut leur demander par exemple “Est-ce que tu penses qu’on pourrait faire ça ensemble ?” Avec ça, on peut voir ses orientations et le guider sans être dans le conflit. Ce sont les enfants qui sont plus ouverts aux expériences que les adultes et c’est donc important de les écouter et d’agir en conséquence. “
À en croire l’un des principaux intéressés, Malonn, cette méthode porte ses fruits puisque lorsqu’on lui pose la question à savoir si son père est un bon papa, il répond du tac-au-tac par l’affirmative en ajoutant qu’il s’occupe bien de sa sœur et lui et que lorsqu’ils font des bêtises, il leur apprend comment les réparer sans se fâcher comme les autres pères. Madyson semble également de cet avis au vu des nombreux câlins remplis de tendresse qu’elle fait à son paternel et qui affirment avec certitude du statut de super papa de Mickaël Nicolas.