Suite à l’entretien qui s’est déroulé récemment avec le cabinet de Charlotte Caubel, secrétaire d’État chargée de l’enfance, le Baby Madison Label va peut-être connaître un pas de géant dans son développement. Dans le dossier du jour, Toombow Kids revient sur les enjeux de cet événement et en quoi cela pourrait représenter une avancée majeure vers une solution durable pour la protection des mineurs dans le monde.
Pour comprendre les avancées du label, il faut revenir à ses origines. En 2008, le PDG de la holding Mason Ewing Corporation, Mason Ewing, crée l’association SOS Madison International qui fait de l’un de ses principaux combats la protection de l’enfance. Depuis son lancement, cette dernière est force d’initiatives et a multiplié les actions à l’international à l’image de ventes aux enchères, défilés caritatifs et autres collectes de fonds afin de financer du matériel et des vivres dans des orphelinats ou dans des écoles, comme ce fut le cas en Inde ou au Cameroun afin d’améliorer les conditions de vie des enfants. En France, l’association a intégré des collectifs engagés dans la protection de l’enfance afin de dénoncer les lacunes de l’État la concernant. Suite aux polémiques sur les établissements accueillant des mineurs en France dans lesquels de nombreux cas d’abus, de violences ou de viols furent révélés au public, Mason Ewing réfléchit à un moyen pour ne plus qu’aucun enfant n’ait à subir de tels traumatismes et a finalement une idée : le Baby Madison Label. Une certification qui permettrait de garantir, si elle est attribuée à une structure, que cette dernière respecte bien les normes nationales en termes d’hygiène et de sécurité physique et psychique afin que les parents puissent y déposer leurs enfants en toute sérénité.
À la base, ce label est un projet américain mais qui est finalement venu s’intégrer en premier en France pour la simple raison que son créateur Mason Ewing a passé son enfance là-bas et a payé au prix fort le manque de moyens alloués par l’État aux services de protection de l’enfance. Ainsi, il souhaitait que la jeunesse française n’ait pas à subir les mêmes traumatismes qu’il a subis, lui qui a été placé pendant son enfance dans de nombreuses structures qui n’ont pas respecté ses droits. Après un long travail d’élaboration auprès de nombreux professionnels du monde de l’enfance tels que des enseignants, animateurs, gérants de centres de loisirs, etc, le Baby Madison Label vit le jour et fut officialisé en 2022. Après avoir démarché plusieurs établissements, cette nouvelle certification fut finalement décernée pour la première fois à un Accueil Collectif de Mineurs dans la ville de Guignes le 16 juillet 2022. Cette nouvelle fut diffusée dans de nombreux journaux tandis que l’équipe de SOS Madison International a continué à faire la promotion du label sur les réseaux sociaux. Il faudra attendre exactement cinq mois plus tard le 16 décembre 2022 pour que l’équipe du label reçoive un mail venant du cabinet de la secrétaire d’État chargée de l’Enfance, Mme Charlotte Caubel, qui leur proposait un entretien afin de discuter du label.
C’est ainsi que le 23 janvier 2023, le président de SOS Madison International Mason Ewing et deux membres de l’équipe, Baba Wild et son vice-président Franck Kosakevitch se rendirent à Paris avec la ferme intention de faire valoir leur projet. Face à eux, Mme Pauline Berne, conseillère pilotage national des politiques de l’État, accompagnée de Mme Marie Léon, directrice adjointe du cabinet chargée des financements des politiques de l’enfance. Au cours de cette entrevue, l’équipe du label a longuement exprimé sa volonté de vouloir apporter une réelle solution aux mineurs qui subissent les pots cassés de structures défaillantes. Au terme de cet échange, le cabinet de la Ministre s’est montré intéressé et en accord avec les actions menées par le label. Un intérêt qui laisse la porte ouverte à une éventuelle collaboration entre SOS Madison International et son Baby Madison Label avec l’État français. Surtout qu’une coopération pourrait être intéressante dans le contexte d’urgence que vous vivons où les conditions de travail dans le secteur de la protection de l’enfance ne cessent de se dégrader avec des effectifs insuffisants, une surcharge administrative et un manque de places dans les structures accueillant des enfants. Quoi qu’il en soit, pour le moment, l’équipe du label et le cabinet de la secrétaire d’État Charlotte Caubel restent en contact.
L’équipe du Baby Madison Label se montre enthousiaste que le président Emmanuel Macron prenne des initiatives sur la question de la protection de l’enfance et espère avoir l’opportunité de travailler avec l’État pour améliorer le bien-être des enfants. En attendant, le label continue de se développer et vise un nouvel objectif : s’implanter sur le continent africain. En effet, la part de jeunes dans la population africaine ne cesse de croître, mais pour autant, le nombre de nouveaux orphelinats construits ne suit pas tandis qu’une grande partie d’entre eux ne possède pas les infrastructures nécessaires pour assurer aux enfants de bonnes conditions d’accueil. À l’heure actuelle, 60 % de la population africaine a moins de 24 ans, et à l’horizon 2050, près de 35 % des jeunes dans le monde seront africains. Un défi de taille que l’équipe du Baby Madison Label est prêt à relever en labellisant cette année un premier orphelinat au Cameroun. Par la suite, SOS Madison International souhaite en priorité développer son label aux États-Unis, son pays d’origine, avant de généraliser son label au plus de pays possibles, car elle a fait de la protection des enfants dans le monde sa priorité. Les paroles de Mason Ewing résument bien pour finir l’esprit de cette certification :
“Pour nous, enfants, adolescents et jeunes adultes sont le futur de notre monde. À nous de leur garantir un avenir !”
Laisser un commentaire
Voir les commentaires